Bonjour à tous,
Au-delà de la "bête du Gévaudan" de Kish, il ressort de tout ce débat
qu'au fond, la guerre d'Irak a servi sur un plateau à Téhéran
le statut de nouvelle capitale du Moyen Orient.
Le bon vieil équilibre bicéphale Iran-Irak, entretenu par des générations
de Kissingers et d'alchimistes en géopolitique, a volé en éclats.
L'Iran est devenu LA puissance de la région :
la Turquie ne fait pas vraiment partie du club, à cheval qu'elle est
entre l'Union Européenne et son précieux mais encombrant Kurdistan ;
L'Irak est hors-service ; le Liban, la Syrie et la Jordanie
sont trop petits et n'ont pas de rente pétrolière ;
L'Arabie Saoudite est trop empêtrée dans ses problèmes intérieurs
pour avoir de la marge de manoeuvre ;
Seul Le Caire revendiquait jusqu'ici le titre de "capitale du monde arabe",
mais son économie est en chute libre alors que Téhéran
jongle avec les pétrodollars.
Ne reste plus que Téhéran.
C'est "là que ça se passe", maintenant, et pour longtemps.
Fritz.