Fritz Admin
Nombre de messages : 147 Date d'inscription : 24/09/2005
| Sujet: Pendant la guerre civile, l'insurrection continue. Lun 10 Avr 2006 - 17:48 | |
| Bonjour à tous, Cela fait longtemps que nous n'avons pas parlé de l'Irak, car la situation y est si évidente qu'elle n'appelle guère de commentaires. Cependant, je tombe à l'instant, en coup de vent, sur une dépêche Associated Press qui vaut le détour, et qui traite des méthodes récemment mises au point par l'insurrection pour attaquer l'occupant. - Citation :
Irak: l'ingéniosité, principale arme des insurgés
RAMADI, Irak (AP) - Cerfs-volants, mannequins, cercueils: autant d'objets inoffensifs devenus symboles de danger en Irak. Trois ans après la chute de Saddam Hussein, les insurgés font preuve d'une grande ingéniosité pour tendre des pièges variés aux forces américaines.
A Ramadi, des cerfs-volants servent à aligner les tirs de mortiers sur les troupes américaines. Des pigeons sont également lâchés au passage des patrouilles pour donner leur position.
La dernière trouvaille des insurgés laisse toutefois perplexe. Des mannequins rudimentaires en bois, sur lequel des vêtements sont peints à la va-vite, ont fait leur apparition le long des routes empruntées par les patrouilles. D'autres font également le pied de grue devant les points de contrôle américains, laissant des soldats mi-amusés, mi-inquiets.
"Ça nous fait bien rire, parce que nous ne savons pas pourquoi ils font cela", raconte le caporal John Strobridge, âgé de 20 ans, alors que son Humvee passe à proximité de l'un de ces mannequins. "Je pense qu'ils veulent nous habituer à sa présence, et qu'un jour une vraie personne le remplacera". Armée, elle, d'un lance-roquettes ou d'une Kalachnikov.
Les Marines ne se risquent pas à retirer ces mannequins, fort probablement piégés. Récemment, une ration militaire de nourriture laissée auprès d'un mannequin a été retrouvée bourrée d'explosifs. Et de toute façon, la route est trop dangereuse pour s'y arrêter.
Les insurgés espèrent ainsi tromper les soldats en leur faisant récupérer ces mannequins piégés, selon un officier du renseignement qui n'a pas voulu être identifié. La rébellion a aussi souvent recours à des cadavres piégés. Il y a peu, une jambe abandonnée avait été attachée à une mine dans l'espoir qu'elle soit récupérée par les troupes américaines.
"L'ennemi nous regarde en permanence, nous observe pendant des semaines pour voir comment nous fonctionnons et nous réagissons", explique le commandant de la Compagnie Kilo, le capitaine Andrew Del Gaudio, 30 ans. "Puis ils tentent de placer des obstacles sur notre chemin".
Parfois aussi, les combattants irakiens cherchent à aveugler à coups de lampe électrique les Marines équipés de lunettes de vision nocturne, ou se cachent derrière des vaches pour tenter d'échapper aux instrument de détection par la chaleur...
Les insurgés auraient également recours aux haut-parleurs des mosquées pour lancer des offensives, selon Carlos Goetz, 29 ans, soldat originaire de Floride (sud-est des Etats-Unis).
"Ils annoncent une collecte de sang à l'hôpital ou un enterrement, mais, sept fois sur dix, c'est un code pour lancer une attaque". Ce fut semble-t-il le cas la semaine dernière, quand une attaque au mortier a été précédée de l'annonce d'un enterrement lancée du haut du minaret de la mosquée.
Carlos Goetz explique que les insurgés ont également organisé de fausses funérailles, pour finalement sortir du cercueil des armes et attaquer les Américains à coups de lance-grenades et armes légères.
Andrew Del Gaudio raconte aussi que son unité a été prise pour cible par un groupe qui utilisait des enfants comme 'boucliers', pensant bien que les Marines n'ouvriraient pas le feu. "Il n'y a aucune moralité. Ils se cachent au sein de la population, parmi les familles, les femmes et les enfants. C'est comme cela qu'il se battent", estime-t-il.
"Pour ce qui est de leur force de frappe, ils ne peuvent pas se mesurer à nous. Mais, et c'est dans la nature et la beauté d'une insurrection, ils capitalisent sur leurs forces pour frapper nos faiblesses", note le capitaine Del Gaudio. AP
Fritz. | |
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