Bonjour Hussard,
- Citation :
La frappe aérienne? L'introduction des Tor M1 d'ici la fin de l'année 2006 autour des principaux sites va rendre l'approche de tout aéronef difficile.
A moins que les
Prowler (cf. mon post dédié)
ne soient capables d'escorter efficacement des F-18
jusqu'aux objectifs.
Mais même en ce cas, le risque est sérieux.
Si l'US Navy ou l'US Air Force veulent attaquer un grand nombre de sites,
il leur faut mettre en l'air une belle flotte de F-18 et de EA-6,
qui feront autant de cibles pour les
Tor.
Autant dire une véritable offensive aérienne.
Si les
Tor abattent ne serait-ce que cinq ou six avions américains,
l'effet médiatique sera désastreux, même si l'industrie nucléaire iranienne
reçoit un très mauvais coup.
Au-delà des vies des équipages perdus (ou pire, prisonniers !),
il se trouvera bien un Congressman pour additionner les prix
des avions abattus et brandir la facture devant les caméras.
- Citation :
La voie terrestre? [...]les Américains n'en n'ont pas les moyens (humains surtout maintenant)
et c'est une aventure qui leur coûterait autement plus cher que l'Irak.
Effectivement, cette option est exclue, même pour les plus
Docteur Folamour des Néo-Cons.
L'US Army et les Marines fonctionnent en flux tendu,
au point que même quelques centaines de soldats danois en renfort
leurs sont utiles.
- Citation :
Reste le missile de croisière [...] et les capacités antimissiles de l'Iran sont pour le moment des plus limités
ou du moins les données à ce sujet ne laissent pas penser le contraire.
Effectivement, par éliminiation, il ne reste plus que cela.
- Citation :
- Maintenant, entre nous, je me demande si ce n'est pas juste une gesticulation de plus.
Mais [...] parmi les cibles citées il y a quand même Bouchehr et cette centrale nucléaire à laquelle les Russes apportent les dernières finitions avant que l'Iran n'en prenne possession!
Quid de l'état d'avancement des travaux là-bas?
Le combustible est-il déjà sur place?
Après Three Mile Island et surtout Tchernobyl comment assurer sa survie politique
quand on a ordonné de frapper une installation nucléaire même civile?
Les Israéliens l'ont pourtant fait à l'époque des installations d'Osirak
- en Iran également.
Cela dit, il est politiquement trop tôt pour une attaque américaine
contre les installations iraniennes, même avec des vecteurs judicieusement choisis.
Une attaque prématurée - c'est-à-dire avant que Téhéran soit pris la main dans le sac
avec du nucléaire militaire opérationnel - désolidariserait l'UE de Washington,
qui sue sang et eau pour redorer son blason sur le Vieux Continent.
- Citation :
[...] Est-on sûr d'avoir identifié TOUTES les installations? [...]
Il y aurait au bas mot une cinquantaine de sites [...].
s'il y a eu duplication des sites, il suffit d'un oubli ou d'un raté d'un des sites nécessaires à la chaîne nucléaire pour que les mollahs continuent leurs travaux [...].
[...]L'Iran a très bien joué la partie! Duplication possible et probable des sites,
éloignement de ceux-ci des frontières, implantation le plus souvent à proximité de zones urbaines...
[...]
Si les Iraniens ont réellement pris des mesures défensives
- défense anti-aérienne moderne, éparpillement, duplication,
alors effectivement, la destruction du potentiel nucléaire iranien
semble difficile, même avec des
Tomahawk.
Eparpillement/duplication/camouflage ont montré leur efficacité
lorsqu'ils ont été inaugurés par les Allemands au cours de la Seconde Guerre mondiale.
(voir mon post :
http://phoenix.discutfree.com/admin/index.forum?sid=50fcc1c0aeb4fd744ea84583cf82abb1)
- Citation :
[...]Les capacités de nuisance de l'Iran dans la seule sous-région
peuvent être autrement plus redoutables qu'une pluie de Tomahawk s'abattant sur un pays.
Il est clair que d'ici à ce que Téhéran se dote d'armes et de vecteurs nucléaires opérationnels,
il y a loin de la coupe aux lèvres.
En revanche, l'influence iranienne sur le Moyen-Orient,
notamment en Irak et au Liban, est déjà à l'oeuvre,
avec une efficacité redoutable.
Fritz.